Au-delà du mois sans tabac et de Movember, novembre est aussi le mois de sensibilisation aux cancers du poumon. Cancers, au pluriel, car il existe plusieurs types de cancers du poumon, qui ne touchent pas que les personnes qui fument...
Décryptage.
60% des cancers du poumon sont diagnostiqués au stade métastatique, c’est-à-dire à un stade où la maladie s’est déjà diffusée dans l’organisme, au-delà du poumon. Il est donc particulièrement important de sensibiliser le grand public à cette problématique, aux facteurs de risques et à l’identification des premiers signes de la maladie. En effet, plus tôt le cancer est diagnostiqué, et meilleures sont les chances de guérison.
On sait que le tabac est la première cause du cancer du poumon 1. Ce que l’on sait moins, c’est qu’il peut aussi survenir chez quelqu’un qui n’a jamais fumé. C’est même loin d’être une exception, puisque c’est le cas pour près d’une personne sur 4 2 atteinte d’un cancer du poumon. Il représente la septième cause de mortalité dans le monde, la neuvième cause chez la femme en Europe 3. Il existe des différences selon l’origine ethnique et le sexe : ce cancer du non-fumeur toucherait en effet davantage les personnes d’origine asiatique, et les femmes 2. Le cancer du poumon de manière générale est diagnostiqué aux alentours de 67 ans chez l’homme et 65 ans chez la femme 4, alors que le cancer du non-fumeur touche la plupart du temps des patients plus jeunes.
Des facteurs environnementaux et professionnels sont aujourd’hui clairement reconnus pour être à l’origine de ce type de cancer 1 : amiante, gaz d’échappement des moteurs diesel, radon, rayonnement ionisant, tabagisme passif...
En septembre 2022, lors du congrès de l’ESMO (European Society for Medical Oncology) qui s’est tenu à Paris, une étude de Charles Swanton 5 a clairement démontré un impact de la pollution sur le gène dit ‘EGFR’, l’un des gènes impliqués dans le cancer du poumon chez le non-fumeur.
Le diagnostic du cancer du poumon repose d’abord sur un examen clinique (avec une identification des antécédents médicaux et facteurs environnementaux, complété par une radiographie du thorax pour rechercher la présence d’anomalies dans le poumon. Un scanner thoracique est ensuite réalisé pour identifier la localisation précise et la taille de la tumeur. Il est nécessaire également de réaliser une biopsie, c’est-à-dire de collecter un échantillon de tissu qui sera analysé pour identifier l’altération de certains gènes, ce qui permettra, in fine, d’adopter le traitement adéquat.
Il est possible également de faire une fibroscopie bronchique pour compléter le diagnostic.
Dans le cancer bronchique du non-fumeur, on détecte fréquemment des mutations qui sont impliquées dans la survenue du cancer comme une mutation du gène EGFR ou un réarrangement du gène ALK.
Les avancées fulgurantes de ces dernières années ont permis de mettre au point des thérapies dites « ciblées », qui vont spécifiquement agir sur ces mutations en venant cibler le récepteur à l’origine de la croissance et de la propagation des cellules tumorales. Par exemple, des traitements ont été mis au point spécifiquement pour cibler les mutations EGFR ou ALK. Plusieurs thérapies ciblées disposent aujourd’hui d’une autorisation de mise sur le marché au niveau européen, toutefois elles ne sont pas encore toutes accessibles en France.
Takeda collabore avec plusieurs associations et les soutient dans le développement de leurs projets et actions :
Enfin, Takeda soutient deux associations dont « Patients en Réseau » dans la mise en place d’une solution humaine et numérique d’accompagnement à domicile des patients atteints d’un cancer bronchique non à petite cellule. Pour en savoir plus sur Ako@dom